PARIS, 24 octobre (Reuters) – Le mineur français Imerys (IMTP.PA) a déclaré lundi vouloir devenir le principal fournisseur de lithium en Europe via un projet minier en France.

L’annonce intervient alors que les mineurs européens se précipitent pour lancer la production nationale de la matière première, un composant clé des batteries de véhicules électriques qui provient actuellement presque entièrement de l’extérieur du bloc.

Imerys a déclaré que les résultats d’enquêtes dans sa mine de Beauvoir dans le département de l’Allier, dans le centre de la France, suggèrent qu’il sera en mesure de produire 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium pendant au moins 25 ans à partir de 2028, suffisamment pour alimenter environ 700 000 batteries de voitures électriques.

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Les actions de la société ont augmenté de 5% en début de séance à Paris.

Les voitures électriques sont un pilier clé des plans de réduction des émissions de l’Union européenne, et le bloc cherche à réduire la dépendance à l’égard des approvisionnements en batteries en provenance d’Asie grâce à des projets avec des constructeurs automobiles et des spécialistes des batteries basés en Europe.

Presque tous les minéraux critiques proviennent actuellement de l’extérieur du continent, la Chine dominant la chaîne d’approvisionnement mondiale. Les principaux fournisseurs mondiaux de lithium comprennent également l’Australie et l’Argentine.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré le mois dernier que “le lithium et les terres rares seront bientôt plus importants que le pétrole et le gaz”, ajoutant que la demande du bloc pour les seules terres rares serait multipliée par cinq d’ici 2030.

Plusieurs mineurs explorent des projets nationaux de lithium en Europe, notamment en Autriche, en Allemagne et en République tchèque.

Le rival français d’Imerys, Eramet (ERMT.PA) étudie un projet en région Alsace.

Imerys a déclaré que son projet Beauvoir devrait impliquer des dépenses en capital de construction d’environ 1 milliard d’euros, ce qui équivaut à un coût décaissé par kilo estimé entre 7 et 9 euros par kilo.

Le site produit du kaolin pour la poterie depuis la fin du XIXe siècle.

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Informations de Dominique Vidalon ; Edité par Tassilo Hummel et David Holmes

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