Dans les années 1590 en France, il n’y avait pas de spectacle itinérant comme celui de Martha Brossier. Souvent accompagnée de son père, la jeune est apparu sur scène se montrer alors qu’il était apparemment en proie à une soumission démoniaque. Brossier tordit son corps comme s’il était contrôlé par des forces spirituelles. Ses yeux roulèrent à l’arrière de sa tête. Un discours guttural grondait de son estomac à travers sa bouche fermée. Pour un public non averti, Brossier semblait frappé d’une manière inquiétante. siècles avant L’Exorciste (1973) a captivé le public, c’était peut-être le premier exemple de possession démoniaque présentée comme un divertissement.
Comme ce film, c’était une fiction complète.
Brossier était originaire de la petite communauté française de Romorantin, où son père travaillait comme tisserand. Après que Brossier ait montré les symptômes d’être démoniaque, ce qui, selon sa famille, était le résultat d’un voisin vengeur qui s’est avéré être une sorcière, son père a décidé que l’émission serait dans l’intérêt public. Les deux ont fait une tournée en France, choquant le public avec les comportements déséquilibrés de Brossier. Les prêtres essaieraient de lui faire sortir le démon, ce qui serait brièvement réussi avant le retour de l’entité, pour mieux continuer leur tournée.
Finalement, les deux (ou trois) se sont rendus à Paris, offrant plus d’opportunités pour l’intérêt public et un examen plus approfondi. Perturbé par l’attirance, le médecin personnel du roi Henri IV, Michel Marescott, se chargea d’examiner l’état de Brossier. Et c’est ici que ses prétentions d’être manipulées par des forces sinistres ont commencé à se défaire.
Marescot était intelligent. Brandissant un morceau de la Vraie Croix, un fragment censé provenir de la crucifixion de Jésus-Christ, il a plané au-dessus de Brossier, qui a sifflé de douleur apparente face à l’iconographie religieuse. Mais la croix n’était que du bois ordinaire. Il avait utilisé la pièce True Cross comme abaisse-langue dans la bouche de Brossier, ce qui ne lui avait causé aucune gêne.
prêtres puis essayé converser avec Brossier en latin. Le démon, avait dit Brossier, parlait toutes les langues. Mais Brossier ne pouvait ni comprendre ni répondre.
Ce n’était pas tout à fait convaincant pour ceux qui avaient assisté aux spectacles de Brossier et qui étaient certains que la pauvre femme était torturée physiquement et psychologiquement. D’autres tests ont donc été commandés.
Lorsque les rites religieux étaient prononcés à haute voix, Brossier se tordait de douleur. Il ne s’est pas rendu compte que le texte biblique était en fait un poème de Virgile. Encore plus accablant, Brossier a reçu de l’eau bénite sous prétexte qu’il s’agissait d’eau potable. Brossier l’a bu sans aucune réaction. Mais lorsqu’elle a été aspergée d’eau normale, qu’on dit être de l’eau bénite, elle est devenue hystérique.
Tout cela était une preuve suffisante pour que les théologiens et les médecins décrètent que Brossier était une fraude, ce qui la conduira en prison pendant plusieurs mois. Cela a provoqué une autre flambée de débat, car le clergé a réprimandé le tribunal pour s’être immiscé dans une affaire qu’ils estimaient devoir enquêter. Les “fans” de Brossier n’étaient pas entièrement convaincus non plus, même après des démystifications répétées. Lors de la première de Brossier, il a pris son spectacle dans la clandestinité, donnant des séances devant un public captivé dans les petites villes.
On ne sait pas si elle a triché exprès ou si elle était convaincue qu’elle était possédée. Quoi qu’il en soit, le spectacle de Brossier a pris fin, et il faudra du temps avant que William Peter Blatty ne réintroduise l’idée de l’exorcisme comme spectacle de divertissement.
[h/t The New York Times]