Bien qu’il ait pu apporter un dégel, a-t-il déclaré, l’appel Macron-Biden ne devrait pas conduire le président français à rompre son silence auto-imposé depuis que la “grande crise diplomatique” a éclaté mercredi dernier.
Malgré les hurlements des rivaux que perdre le contrat du siècle est une preuve supplémentaire de “Le déclin de la France sur la scène géopolitique mondiale« Le Monde a dit à M. Macron, qui était en fait dans une « rage noire » à ce sujet, “Il gardera probablement le silence, prétendant ainsi incarner un chef d’Etat ‘responsable’ qui n’est pas gouverné par ses émotions.”
Quant à ce que M. Macron a tiré de la convocation, le jury est sorti, selon divers documents, sur la reconnaissance par Biden de “l’importance d’une défense européenne plus forte et plus capable” en complément de l’OTAN.
Le Figaro écrivait que ne serait-ce que pour “piquer ce furoncle”, l’appel “était déjà important”.
“Si ces propositions sont mises en pratique, Emmanuel Macron, qui a fait du développement de l’Europe de la défense la pierre angulaire de sa politique internationale, avancera”, a-t-il déclaré.
Plus circonspect, Le Monde a déclaré qu’il avait du mal à convaincre “de nombreux” pays de l’UE, notamment en Europe centrale, “habitués à vivre sous le parapluie américain”.
Le Parisien, qui a titré : “Un coup de fil, et maintenant ?”, a cité un ministre anonyme admettant que le ressentiment français avait atteint ses limites.
« Franchement, la barre se renverse, que peut faire la France dans cette affaire ? Rien. Nos leviers sont très faibles.
Contrairement à la position prise par Le Figaro, un membre du parti LREM du ministre a déclaré au journal : “Ce n’est pas bon pour son image de chef de l’Etat et sa capacité à s’en sortir. Ce n’est pas bon pour l’Europe. C’est un problème diplomatique. et oui, c’est un problème politique ».
Dans l’ensemble, les dommages causés par le subfiasco à sa popularité et à ses espoirs de réélection pourraient être limités dans son pays, a-t-il ajouté, d’autant plus que les conséquences économiques du contrat naval perdu “semblent, pour l’instant, limitées”.
Les sous-constructeurs français Naval Group n’avaient pas beaucoup dépensé lorsque le contrat, qui ne représentait que 10 % de leur chiffre d’affaires total, a été annulé et ils demanderont une indemnisation “dans les semaines à venir”, a déclaré leur patron au Figaro.
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