VENISE (Reuters) – Les pays devraient pouvoir imposer un quart des bénéfices des grandes multinationales, quelle que soit leur origine, a proposé samedi la France lors d’une réunion des ministres des Finances du G20 consacrée à la révision des règles d’imposition transfrontière des sociétés.
Les détails clés restent à définir après que les chefs des finances du G20 ont officiellement approuvé le schéma de plans qui établirait de nouvelles règles sur le lieu d’imposition des multinationales et fixerait un taux d’imposition minimum mondial des sociétés de 15%.
L’essor du commerce numérique a permis aux grandes entreprises technologiques de réaliser des bénéfices dans les pays à faible fiscalité, quel que soit l’endroit où l’argent est gagné.
Les règles, qui seront finalisées lors d’un sommet de Rome en octobre, permettraient aux pays à revenus d’imposer entre 20 et 30 % des bénéfices excédentaires d’une grande multinationale, définis comme des bénéfices supérieurs à 10 % des revenus.
Les pays en développement tels que le Brésil ont fait pression pour une participation plus élevée, a déclaré le commissaire européen à l’économie Paolo Gentiloni lors de la réunion.
“Je pense que la meilleure solution serait un niveau d’allocation des bénéfices de 25% pour satisfaire les préoccupations de certains pays en développement qui sont des préoccupations légitimes”, a déclaré à la presse le ministre français des Finances, Bruno Le Maire.
Les entreprises considérées dans le champ d’application des nouvelles règles seraient les multinationales dont le chiffre d’affaires global dépasse 20 milliards d’euros (23,8 milliards de dollars), bien que le seuil de chiffre d’affaires puisse être abaissé à 10 milliards d’euros après sept ans après une révision.
Gentiloni a déclaré que certains pays poussaient pour le seuil de 10 milliards, tandis que d’autres voulaient exclure certains secteurs industriels du champ d’application des nouvelles règles, en plus des services financiers et des industries minières qui sont déjà exemptés.
(1 $ = 0,8422 euros)
(Reportage de Leigh Thomas, Reportage supplémentaire de Francesco Guarascio, édité par Christina Fincher)
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