Arnaud Lagardère a conclu une trêve avec l’activiste hedge fund Amber Capital et deux des hommes les plus riches de France qui se sont battus pour le contrôle des médias français et du groupe de distribution fondé par son père.
Confirmant les rapports précédents, l’héritier renoncera à la puissante influence que lui confère le statut juridique distinctif du groupe Lagardère en tant que société en commandite par actions, ce qui lui a permis d’opposer son veto à la plupart des décisions de l’entreprise alors qu’il ne détenait qu’une participation de 7%.
En échange d’accepter de faire de Lagardère un conventionnel société anonyme, Arnaud Lagardère recevra 10 millions de nouvelles actions supplémentaires de la société, soit 7% de son capital, a annoncé mercredi la société. Il aura également trois sièges sur un nouveau conseil d’administration de 11 membres et un contrat pour occuper le poste de PDG pendant six ans.
L’opération est soumise à l’approbation réglementaire et au vote des actionnaires lors de l’assemblée annuelle du 30 juin, mais est susceptible d’être approuvée comme tous les acteurs clés l’ont convenu.
Cela signifie également qu’une dissolution ou une vente de l’entreprise, qui avait été contestée et contestée par l’héritier, ne se produira probablement pas immédiatement. Mais en abandonnant le parrainage, Arnaud Lagardère a perdu ce qui était en fait une pilule empoisonnée pour bloquer toute prise de contrôle du groupe à moins qu’il ne l’accepte. Une fois les changements de gouvernance finalisés, le nouveau conseil d’administration pourra décider de la stratégie et de la vente des actifs.
En pourparlers ces derniers mois, Vivendi, contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré et premier actionnaire de Lagardère avec 29% du capital, s’était intéressé à l’éditeur de livres Hachette et à la radio Europe 1, tous deux actifs de Lagardère, selon les gens qui la connaissent. avec la matière.
Le fondateur de LVMH, Bernard Arnault, qui a investi l’année dernière dans la holding personnelle d’Arnaud Lagardère et a acheté une participation directe de 8%, aurait voulu racheter des médias français influents, le Journal du Dimanche et le magazine Paris Match.
Bien qu’aucun des milliardaires n’ait pris le contrôle de ces actifs jusqu’à présent, l’examen de la gouvernance annoncé mercredi n’inclut aucun accord de suspension, de sorte que n’importe qui pourrait lancer une offre publique d’achat s’il le souhaitait une fois le parrainage la structure a disparu.
Toutes les parties au conflit partageront le pouvoir au sein du nouveau conseil d’administration: Vivendi disposera de trois sièges en tant qu’Arnaud Lagardère, tandis qu’Amber, Arnault et la Qatar Investment Authority disposeront chacun d’un siège.
Il faudrait un vote majoritaire des deux tiers au conseil d’administration pour remplacer le PDG et des trois cinquièmes pour toute vente d’actifs dépassant certains seuils.
La trêve est l’aboutissement de mois de discussions entre les factions et a été facilitée par l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui siège au conseil d’administration de Lagardère, ont déclaré des proches des pourparlers. Le catalyseur a été la prochaine assemblée générale des actionnaires au cours de laquelle Amber aurait à nouveau cherché à remplacer le conseil d’administration, et aurait pu réussir puisqu’elle s’est associée à Vivendi depuis l’été dernier.
Sarkozy, proche d’Arnaud Lagardère et de Bolloré, a encouragé les hommes à négocier une solution.
Ce n’est pas la première fois que l’ancien président joue un rôle clé dans l’entreprise: il a recommandé à Arnaud Lagardère de faire entrer Bolloré comme actionnaire avant l’assemblée annuelle de l’année dernière, pour aider à se défendre contre un précédent coup d’État d’Ambre au conseil d’administration.
Cela a fonctionné au début, mais a ensuite échoué lorsque Bolloré a continué à acheter des actions en dessous du seuil d’une offre publique d’achat.
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