Le chroniqueur de Rugby League World Treiziste, Pierre Carcau, parle de l’évolution des mentalités dans les cercles français du rugby et de la façon dont certains ont du mal à accepter l’amélioration des relations.

Aujourd’hui, comment sont les relations entre la ligue française de rugby et le syndicat français de rugby?

Avec Toulouse Olympique (photo) et le Stade Toulousain travaillant ensemble, Villeneuve Léopards et Agen ont de meilleures relations et un certain Frédéric Michalak Rejoindre les Sydney Roosters (et ne pas être critiqué par personne, pas même la presse syndicale pour cela), penseriez-vous probablement que des calumets de paix ont été fumés entre Quinzistes et Treizistes en France?

En fait, c’est le cas … euh … presque le cas.

Mais de temps en temps, vous avez un vétéran qui vient en ville qui aime parler du bon vieux temps, quand les choses étaient tellement plus simples et quand League était considérée comme un ennemi d’Union.

Paul Goze est l’un de ces hommes. Mais le président de la soi-disant «Ligue nationale de rugby», 69 ans (les lecteurs anglophones apprécieront l’ironie de ce faux-ami) n’est pas n’importe qui. Et la Ligue nationale n’est pas n’importe quelle société. Il s’agit d’un État au sein d’un État, qui s’occupe du professionnalisme dans l’union de rugby et organise le célèbre et vanté TOP 14, le premier niveau de compétition d’union club en France.

Le magazine britannique de rugby à XV Rugby World l’a même nommé cinquième personnalité la plus influente du syndicat. De plus, les gens du «Pays Catalan» le connaissent très bien car il a également été président de l’USAP, le club syndical de Perpignan jusqu’au début des années 2010. Un club qui est parti dans le rouge et dont les dettes ont été annulées par le président du le club de l’USAP, François Rivière, et un certain Luc Lacoste, qui est désormais l’actuel président de la FFRXIII!

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Le mandat de Goze prendra fin en mars 2021. Sentant un changement de vent, il a probablement voulu faire le point sur le passé et a donc accordé une interview à l’Independent le 17 mars.

Cela serait passé inaperçu des Treizistes, si le “Président”, qui prend sa retraite, n’avait pas exprimé un manque évident d’élégance à l’égard de la Ligue de Rugby. Et cela n’avait rien à voir avec les sous-entendus habituels que l’on peut entendre en France sur la Rugby League.

Fait intéressant, le journal de Perpignan a raconté à ses lecteurs la trame de fond de l’interview. Et c’était pertinent. Non seulement Goze était mécontent de sa couverture du Top 14 (une note aux lecteurs anglophones; il est impossible de rater quelque chose sur ce championnat en France, sauf si vous vivez dans une grotte, bien sûr) mais il a directement attaqué le Ligue de rugby. «Je vais faire un aveu: quand je lis l’Indépendant tous les matins, je commence à lire les articles sur la Rugby League. Et il y en a beaucoup! J’aime connaître mon ennemi ».

Bien entendu, les Treizistes seront offensés par de tels commentaires.

Mais attendez, voyons qui considère la Ligue comme son ennemi.

Même dans son domaine, M. Goze est controversé. Par exemple, ses combats contre Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby, ont été constants. En 2016, lorsque Goze a été réélu par 97% des électeurs, Bernard Laporte l’a comparé à Ali Bongo, le président du Gabon, laissant entendre que la «Ligue nationale de rugby» manquait de démocratie interne. Les deux hommes se sont beaucoup disputés sur l’épineuse question des commotions cérébrales en union. Sans parler du fait qu’ils ont marchandé sur les noms et le nombre de joueurs que les clubs professionnels autorisaient à jouer pour l’équipe nationale masculine.

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Plus surprenant, et pour lequel nous pouvons avoir de la sympathie, Goze a subi une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux. Goze, en surpoids, a exprimé dans la presse ses problèmes sociaux persistants et s’est plaint du «racisme anti-gros» (stigmatisation sociale de l’obésité) dont il était victime, notamment lorsqu’il dirigeait la Ligue et prenait des décisions controversées.

Donc, pour le meilleur ou pour le pire, Paul Goze n’est pas du genre de personnalité qui peut capitaliser sur son profil personnel pour nuire à la Ligue française de rugby.

Ce n’est qu’un visage du passé, bien que douloureux pour les treize de sa génération.

Espérons que leurs successeurs adopteront une attitude plus moderne: considérer la Rugby League non pas comme un ennemi mais comme une inspiration et pourquoi pas aussi comme un partenaire.