Le Sidaction lance sa 30e campagne annuelle de collecte de fonds ce week-end pour lutter contre la méconnaissance du VIH, malgré les progrès de la science. Florence Thune, directrice générale de l’organisation, souligne que les mentalités n’ont pas évolué en matière de lutte contre le virus.
Un récent sondage Ifop a révélé que 30% des jeunes de 15 à 24 ans pensent encore que le VIH peut se transmettre par un simple baiser, soulignant ainsi le besoin d’une meilleure éducation sexuelle. La peur des discriminations empêche également certaines personnes de se faire dépister, contribuant ainsi à la propagation du virus en France.
Environ 200 000 personnes vivent avec le VIH dans le pays, et 5 000 découvrent leur séropositivité chaque année. La remise en cause de l’aide médicale d’État (AME) en France préoccupe la directrice générale du Sidaction, car cela pourrait affecter l’accès aux soins des personnes migrantes et sans-papiers vivant avec le VIH.
Elle souligne également les obstacles légaux dans certains pays, tels que la criminalisation de l’homosexualité au Ghana et en Ouganda, qui rendent difficile l’accès aux soins pour les personnes LGBT+. Le Sidaction appelle à une sensibilisation accrue et à des actions concrètes pour lutter contre la stigmatisation et promouvoir l’accès aux soins pour tous.